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FRA - Bilan de la mission CLEMENCEAU25

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    Horizons Stratégiques
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

France - Décryptage carto - publié le 29/04/2025



Du 28 novembre 2024 au 25 avril 2025, le groupe aéronaval (GAN) français, articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle, a conduit la mission Clemenceau 25, une opération de projection de puissance dans l’espace indopacifique. Dans un environnement marqué par les tensions régionales, les rivalités maritimes et la militarisation croissante de cette zone, la France a rappelé son engagement en faveur d’un espace libre, ouvert et fondé sur le droit international.


Le GAN déployé pour cette mission regroupait le Charles de Gaulle, trois frégates françaises (Forbin, Provence, Alsace), le bâtiment ravitailleur Jacques Chevallier, un sous-marin nucléaire d’attaque et un groupe aérien embarqué composé de Rafale Marine, d’E-2C Hawkeye et d’hélicoptères NH90 Caïman. Il incarne une force capable d’agir de manière autonome, mais aussi d’interagir au plus haut niveau avec les marines alliées.


Parti de Toulon, le GAN a traversé la Méditerranée, l’océan Indien et l’Asie du Sud-Est, multipliant les escales stratégiques et les exercices conjoints. S’il a participé à des exercices multinationaux tel que Neptune Strike, La Pérouse et Pacific Steller, les forces armées françaises ont également conduit plusieurs exercices bilatéraux significatifs avec l'Inde, la Malaisie, les Philippines et Singapour, illustrant la densité du dialogue militaire dans cette région.


Ces coopérations ont parfois atteint un niveau inédit de coordination. Lors de l’exercice Varuna en Inde, le GAN a manœuvré aux côtés du porte-avions indien INS Vikrant. De même, dans le cadre des exercices La Pérouse et Pacific Steller, la Marine nationale a opéré avec les porte-avions japonais (JS Izumo) et américain (USS Theodore Roosevelt), démontrant un haut niveau d’interopérabilité dans des environnements complexes.


Enfin, la mission Rastaban, avec la projection de Rafale Marine à plus de 2000km du porte-avions, jusqu’à Darwin en Australie, a confirmé la capacité de frappe à longue distance de la France dans l’Indopacifique.


Clemenceau 25 s’inscrit dans une logique de coopération dans une zone où la France possède des intérêts directs (en particulier via sa Zone Économique Exclusive, la deuxième plus vaste au monde dont une large part se situe dans l’Indopacifique). Cette mission contribue ainsi à maintenir un environnement maritime stable et à protéger la liberté de navigation, tout en entretenant des liens opérationnels avec les États riverains. Elle reflète une volonté de peser dans les dynamiques régionales, sans s’extraire des réalités géopolitiques qui structurent aujourd’hui cette partie du monde.


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